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Ecrivaine occitane, semeuse de graines de folie. Etre écrivain, c'est combattre, c'est dire, dénoncer, tous les jours, à chaque instant, jusqu'au dernier souffle. C'est aussi écrire pour vous faire évader. Quitter les sentiers battus et partir vers d'autres horizons.

L'été de la dame en blanc suite du feuilleton

L'été de la dame en blanc  suite du feuilleton
http://lapalettedecouleurs.eklablog.com/

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 Par contre, un concours de mangeurs de spaghettis était prévu dans une discothèque. Alors Marc, grand buveur devant l’Eternel et grand dégustateur devant la foule des touristes admiratives, décida de laisser tomber la dame blanche qui refusait de disparaître pour s’occuper de filles bien vivantes, même si elles ne parlaient pas français. Thierry reconnut également qu’il en avait assez de courir avec un fantôme et choisit de l’accompagner.

 

                                           

 

Quant à Olivier, rien ni personne n’aurait pu le séparer de Marquésia dont le mystère exerçait sur lui une profonde fascination. Les idées les plus saugrenues trottaient dans sa tête et cette fille lui plaisait, décidément, plus que de raison. Qu’allait-il faire d’elle ? Comment l’occuper ? Et surtout, comment orienter les recherches pour y voir plus clair dans cette affaire démentielle ? Il ne savait pas par où commencer...

Il aurait donné cher pour connaître la relation entre ses rêves, Marquésia, et le Moyen Age... Il n’y en avait probablement aucune...

Ces longues nuits sans sommeil commençaient vraiment à perturber sa raison. N’était-il pas urgent de conduire la jeune fille chez un médecin ? Mais des fantasmes ou une intuition incoercibles, l’empêchaient de réfléchir rationnellement.

Prétextant quelques emplettes en ville, il lui dit :

- Allons nous promener un peu. J’ai quelques livres à acheter.

Puis, réalisant l’accoutrement ridicule de sa compagne, il ajouta :

- Je te prête un de mes jeans. Tu ne peux pas aller en ville en robe de bal. Tiens, voilà aussi une chemise... Va les essayer dans ma chambre.

Marquésia s’exécuta à contre coeur et revint, la chemise devant derrière et le jean ouvert. Elle ne savait ni faire tenir les boutons ni fermer la fermeture éclair... Olivier dut finir de l’habiller et put contempler, à loisir, la finesse de sa peau et la splendeur rousse de ses longs cheveux. Dans le vert de ses yeux se lisait toute l’innocence du monde...

Il s’en voulut des pensées sensuelles qui se bousculaient dans son esprit et détourna son regard de la jeune fille.

Et si Marc avait raison ? Elle avait une pâleur spectrale, aérienne. La Dame Blanche de Palavas resurgissait d’une ancestrale crainte du surnaturel. Olivier haussa les épaules en se parlant à lui-même et prit Marquésia par la main. Elle avait le comportement d’une petite fille dans un monde inconnu, pas d’un fantôme...

                                           

 

A cette heure de la journée, peu de monde osait affronter la chaleur de la ville. Sur la place de la Comédie, les trois Grâces, gardiennes immortelles de ce site, essayaient de faire oublier leur état de vulgaires copies, puisque les véritables statues coulaient des jours tranquilles, bien à l’abri, au musée. Elles défiaient imperturbablement les passants, pauvres humains ruisselants sous le soleil implacable. Dans cette fournaise, le théâtre, lui-même, semblait accablé. Du haut de ses majestueux escaliers, il contemplait la foule par ses grandes fenêtres vitrées éclaboussées de lumière et semblait sommeiller, indifférent aux rumeurs feutrées du jour.

La foule se tassait sur les terrasses ombragées, près des jets d’eau, et la place était vide, abandonnée à ses pavés brûlants.

Olivier et Marquésia marchaient côte à côte, muets, tous deux perdus dans leurs pensées. La jeune fille, résignée, commençait à se détendre et à profiter de l’instant présent. Instant magique, pour elle, instant de répit, entre son passé oublié et un avenir inconnu.

L’eau des bassins était si limpide et il faisait si chaud qu’elle y plongea, tout habillée et en ressortit trempée, en riant aux éclats. Olivier n’avait pas eu le temps de la retenir et les rares passants la regardèrent avec réprobation. Olivier la tira littéralement par la main et ils s’éclipsèrent. Son calvaire n’était cependant pas terminé.

Les vitrines des magasins exercèrent sur elle un attrait particulier, comme si elle n’avait jamais vu une vitre de sa vie. Avec horreur, Olivier la vit s’y précipiter, petit papillon attiré par la lumière artificielle. Inévitablement, elle s’y cogna, fit un bond en arrière, et sous les yeux terrifiés de son compagnon impuissant, les lécha copieusement pour sentir la fraîcheur du verre sous sa langue.

Au Polygone, vaste complexe commercial du centre ville, elle voulut absolument monter et descendre les escaliers roulants, manger une énorme glace qu’elle engloutît sans aucune retenue, rentrer et sortir par les portes automatiques sous les regards apitoyés des passants. Olivier surprit des mimiques compatissantes à son égard. Les nerfs à vif, il s’engouffra dans la librairie, pensant y trouver un peu de répit. Il dut l’arracher à son jeu stupide et l’obligea à le suivre dans les rayons surchargés, espérant qu’elle n’allait rien renverser dans sa maladresse. Sur le carrelage propre, les pas de Marquesia s’inscrivaient en larges traces dégoulinantes... Essayant de conserver un semblant de sang froid qu’il sentait s’amenuiser au fil des minutes, il se dirigea vers le rayon d’histoire du Moyen Age. Peut-être la vue de gravures d’époque l’aiderait-elle à se souvenir ? Absorbé par ses pensées, il ne vit pas Marquésia s’éloigner, et la retrouva quelques minutes plus tard devant l’ordinateur central, occupée à tripoter tous les boutons, émerveillée de voir des signes s’inscrire en vert brillant sur le petit écran.

- Vous cherchez un titre en particulier, Mademoiselle ? s’enquit une vendeuse agacée par le manège de la jeune fille.

- Non, non. C’est amusant, cet objet. A quoi cela sert-il ?

Olivier intervint.

- Viens, nous partons. Inutile de chercher là-dessus. J’ai trouvé ce que je voulais.

La vendeuse le regarda, compatissante. Elle aussi la prenait pour une débile mentale, et Olivier était malheureux de ne pouvoir rien faire pour elle. Des sentiments ambigus se bousculaient dans son esprit. Allait-il bêtement tomber amoureux de cette fille ? C’était vraiment la dernière des choses à faire, et cette idée provoquait en lui une panique incontrôlable.

D’étonnement en stupéfaction, il parvint quand même à la ramener chez lui où il put souffler un peu. Il n’avait même pas pris le temps de lui offrir un verre dans un café. Son comportement attirait l’attention de tout le monde et Olivier détestait être l’objet de la curiosité malsaine de ses contemporains. Quel terrible secret pouvait-elle cacher derrière cette apparente naïveté ? Comment était-il possible qu’il l’ait rêvée avec autant de réalisme, jusque dans les moindres détails de son habillement ? Jamais, même dans ses cours de psychologie, il n’avait entendu dire qu’il fut possible de rencontrer, dans la vie réelle, la femme de ses rêves...

Un piège infernal semblait se refermer sur lui, inexorablement, sans qu’il puisse se défendre.

Il prépara deux verres de jus d’orange bien frais et ils s’installèrent sur des coussins. L’atmosphère de la rue était lourde de silence et de chaleur. Par la fenêtre ouverte, seul le chant des oiseaux leur parvenait et, au loin, le souffle feutré de la ville. Marquésia avait retrouvé son sérieux et sa petite mine désabusée. Olivier avait envie de la rassurer mais ne savait pas comment s’y prendre. Que lui dire ? Des mots encourageants ? Des banalités ? A présent son idée lui paraissait stupide, néanmoins il étala les livres sur le sol et les ouvrit. Marquesia, sagement, faisait des efforts louables pour essayer de se souvenir, mais la vue des châteaux cathares en couleurs sur les pages de papier glacé ne lui suggéraient rien, sauf une admiration profonde pour les photos et les signes qui les accompagnaient. Olivier comprit subitement qu’elle ne savait probablement pas lire. De toute évidence, elle n’avait aucune notion d’histoire ni de géographie, ignorait qui étaient Louis XVI ou Napoléon. Inutile également de l’interroger sur les mathématiques, ses seules connaissances se limitant à compter sur ses dix doigts.

La radio hurlait des chansons de rock, seul lien rattachant Olivier au monde extérieur. Il lui était vital d’entendre le bruit des instruments, la voix du présentateur et les publicités stupides pour ne pas se sentir sombrer dans un gouffre sans fond. Le silence s’était installé entre eux comme un hôte indésirable. L’air était brûlant, pesant et les gestes lourds pareils à ceux des automates. Lentement, l’ombre du soir s’infiltrait par la fenêtre ouverte, glissait sur le pavé, sur les meubles, sur leur visage et creusait des zones d’ombre dans leurs traits. La caresse du vent tiède du crépuscule apaisait la fatigue et l’angoisse. A mi-chemin entre la lumière crue du jour et le noir de la nuit, suspendus dans une immobilité temporelle qu’ils savouraient comme un répit, ils trouvèrent la force de se faire le cadeau d’un sourire, vite repris, vite effacé, chargé de trop d’interdits.

Olivier se leva, se secoua comme s’ébrouent les animaux après la sieste, pour chasser l’idée d’un rêve impossible. Il s’approcha de la fenêtre. Nul ne venait troubler la quiétude du soir. Il se mit à envier ses deux amis et leur insouciance. Il aurait aimé pouvoir aller danser avec eux dans une boîte de nuit enfumée et s’éclater sous les projecteurs éblouissants, se saouler de rythmes, de musique et de whisky. Quelle idée saugrenue lui passait par la tête pour se laisser envoûter par cette fille bizarre, complètement hallucinée, amnésique, pudique jusqu’au ridicule et qui ne s’intéresserait plus à lui une fois la mémoire retrouvée ? Mais, faisant taire la petite voix raisonnable lui conseillant de se protéger, il se laissa entraîner par une passion qui allait le conduire Dieu seul savait où...

Il eut l’intuition d’un danger, faillit tout laisser tomber, appeler la police et un docteur. La main sur le combiné du téléphone, il était prêt au pire mais les yeux candides de Marquésia firent fondre ses craintes. Devant son regard implorant, tout s’effaça : les projecteurs, les copains se trémoussant sur la piste de danse, les estivantes en minijupes qui le trouvaient plus que séduisant au grand désespoir de Marc moins adulé par ces demoiselles. Il eut honte de ses pensées libertines devant Marquésia confiante, candide complètement à sa merci.

Assis près d’elle, des bouffées de chaleur lui montaient à la tête et le frôlement de sa peau contre la sienne le mettait dans un état peu digne d’un tendre chevalier. Si la jeune fille avait pu percevoir ses pensées à ce moment-là, elle serait probablement partie en courant, épouvantée. Mais, pour rien au monde, Olivier n’aurait voulu abuser de sa candeur. Il sentait une immense tendresse l’envahir, peut-être un amour naissant, impossible. Cette idée lui déplut. C’était bien dans son habitude cette manière de toujours chercher les complications ! Il était en colère contre lui-même et son visage reflétait une vive contrariété. Marquésia l’observait, inquiète.

- Je vous ennuie, n’est-ce pas ? Je suis désolée d’avoir surgi dans votre vie de cette façon. Que dois-je faire ? Où dois-je aller ?

- Mais non, ne te tourmente pas, ça va s’arranger, j’en suis certain. Tout s’arrange dans la vie, tu sais ? Et puis, tu ne m’ennuies pas. Je ne veux plus t’entendre dire cela ! D’ailleurs, j’ai une idée : nous allons manger en ville. Essaye de prendre la vie du bon côté, que diable ! Il y a sûrement une explication à ton histoire ! Je te promets de remuer ciel et terre pour la trouver ! Mais, maintenant, nous pensons à autre chose, d’accord ?

- D’accord, nous n’en parlons plus. Je vous promets d’être gaie.

- A la bonne heure, voilà une décision énergique. Quelle musique aimes-tu ? On doit pouvoir trouver un restaurant où tu te sentiras à l’aise. Nous n’avons que l’embarras du choix : antillais, africain, chinois... Que sais-je encore ?

Marquésia ferma les yeux et murmura :

- Je voudrais écouter du luth... J’aime le luth... Le soir, à la veillée, il y a les musiciens qui jouent du luth...

- Du luth ? Marquésia, qu’est-ce que ça te rappelle ? Vite, ne laisse pas s’échapper cette impression !

- Je ne sais pas, je ne sais plus... C’était tellement rapide... J’ai vu une cheminée, un groupe de musiciens et des gens autour. J’étais là, j’étais bien, la musique était belle et j’avais envie de m’y fondre à jamais. C’est tout. Cela ne me rappelle rien de plus, je suis désolée.

Incapable de retenir ses sanglots elle se jeta dans les bras d’Olivier éberlué. Il la regarda longuement comme s’il voulait retrouver ses pensées perdues, caressa machinalement ses longs cheveux défaits et promena ses doigts sur son visage. Puis, soudain, il se détourna et jura de colère contre lui-même et la chaleur qui lui brûlait le corps.

Marquésia, surprise, lui dit :

- Peut-être vaudrait-il mieux que nous sortions ? Allons où vous voudrez, cela n’a pas d’importance. Je me passerai d’écouter du luth... Ne soyez pas fâché...

- Je ne suis pas fâché contre toi, seulement contre moi-même... Mais tu ne peux pas comprendre. Tu as raison, sortons prendre l’air, j’en ai un besoin urgent... Et fais moi une faveur, s’il te plaît : arrête de me vouvoyer, j’ai l’impression d’être un vieux...

 

       Le soir était d’une douceur extrême. Après la fournaise de la journée, la relative fraîcheur du soir donnait un regain d’énergie. Les rues grouillaient, noires de monde. Ça et là, des orchestres jouaient, et un clown triste essayait de battre un record d’immobilité au milieu de l’indifférence générale. Des vendeurs de bijoux s’étaient installés près des cinémas, et une bonne odeur de crêpes chaudes et de bonbons flottait au-dessus de la place.

Marquésia en oubliait ses angoisses et semblait heureuse d’être là, tout simplement. Olivier, de la voir sereine, s’était calmé. Il réfléchissait. Il devait regarder la situation en face, sans passion, et agir en conséquence. Ses pauvres illusions s’effaçaient dans cette foule le ramenant, tel un boomerang, au monde réel. Et, peu à peu, s’installait, en lui,  le doute quant à la santé mentale de sa compagne. Quelques jours encore... Il se donnait quelques jours d’attente et ensuite, il devrait, de toute évidence, la remettre entre les mains de spécialistes. Qu’adviendrait-il alors de la belle confiance qu’elle avait en lui ?

Un orchestre de musique africaine faisait éclater l’air de ses sonorités sauvages. Des gens dansaient et se trémoussaient sur les dalles encore tièdes, visiblement subjugués par la musique, en transe. D’autres se baignaient dans l’eau des fontaines, sans vergogne. Marquésia était ravie. Un peu de répit dans sa pauvre tête où se bousculaient les idées les plus folles et la peur... Elle essayait de ne pas craquer, confiante en ce garçon surgi soudain dans le brouillard et qui avait promis de l’aider. Il était bien gentil, cet Olivier, mignon de surcroît, si tendre, si prévenant... Elle aurait bien voulu lui faire plaisir. Mais elle avait beau fouiller dans sa mémoire, rien...

Rien, pas même un lieu, pas même un visage... Quoique... Depuis quelques heures, des bribes de souvenirs refaisaient surface furtivement. D’abord cette musique, venue de nulle part... Et puis, tout basculait : c’était un brasier gigantesque qui montait jusqu’aux cieux, sa fumée noire, épaisse, chargée d’une odeur écœurante de chair humaine et des cris, d’horribles cris d’épouvante dominant le tout. Les cris s’amplifiaient et prenaient toute la place dans sa tête. A ce moment-là, elle avait peur... Une peur si intense qu’elle sentait des gouttes de sueur froide l’envahir et glisser le long de son corps. Ensuite, cette route qui avait tout à coup changé d’aspect... Elle la revoyait au début de son voyage. Mais depuis combien de temps errait-elle ? Il n’y avait que des marécages. Elle se souvenait être tombée plusieurs fois en trébuchant sur les cailloux du chemin. Ce n’était pas une route, tout juste un sentier sinueux, détrempé qui serpentait sous un ciel bas chargé d’orage. Il pleuvait comme si le ciel tout entier voulait s’effondrer sur la terre et elle avait fui et fuyait encore un danger dont elle ne se souvenait plus. Puis, un éclair avait illuminé le ciel, le déchirant de part en part, éclairant la surface lisse des étangs d’une lumière irréelle. Elle avait perçu les cris terrifiés des oiseaux dormant dans les joncs, les hennissements des chevaux, et le coup de tonnerre tonitruant qui avait secoué la terre. Un coup de tonnerre comme elle n’en avait jamais entendu. Elle avait eu si peur qu’elle s’était évanouie au bord du chemin.

Sa robe blanche trempait dans l’eau des marais et la mort aurait dû la surprendre à cet endroit même, pour la délivrer de ce cauchemar. Mais non, à son réveil, il n’y avait plus de sentier. C’était une route immense, dans un paysage inconnu et tout un monde bizarre dont elle ignorait l’existence. A présent, elle comprenait le langage de ce nouveau monde, persuadée toutefois de ne l’avoir jamais appris. Elle se remémorait ensuite sa rencontre avec Olivier, qui, elle en était convaincue, la prenait pour une folle.

- Non je ne suis pas folle ! Non, Olivier, je ne suis pas folle !

Elle l’avait crié au milieu de la place, si fort, si désespérément que les gens s’étaient retournés.

- Mais je sais bien que tu ne l’es pas, mentit-il honteux, de plus en plus persuadé du contraire...

Il se sentait coupable de faire semblant.

Les idées se bousculaient dans son esprit :

« Si je pouvais la convaincre de se faire soigner, peut-être aurait-elle un espoir de guérison... A moins qu’elle ne retrouve jamais la raison... C’est aussi une possibilité... Qu’allons nous en faire ? Ce n’est pas possible de délirer plus longtemps avec ces fadaises, cette fille a besoin de soins. Je dois arrêter de penser à des choses invraisemblables sinon je vais devenir cinglé moi aussi... »

Il la prit par la main pour la rassurer, son petit ange gardien lui disant en aparté :

« Judas, tu n’es qu’un Judas ! »

Et Marquésia, naïve et confiante, crut que, quoi qu’il advienne, elle pourrait compter sur lui. Jamais elle n’aurait soupçonné combien, à ce moment-là, sa liberté tenait à un fil aussi mince. 

 

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